Lancement du programme citoyen santé

Depuis 2018, SAUV Life est une application engagée pour sauver des vies qui met en avant la citoyenneté.
En permettant à chacun, formé ou non, d’intervenir auprès de victimes d’arrêts cardiaques avant l’arrivée des secours, tous les citoyens volontaires sont susceptibles d’aider à sauver une vie.
Chaque année en France, 40 à 50 000 personnes sont victimes d’un arrêt cardiaque.
Chaque minute sans massage cardiaque c’est 10 % de survie en moins.
Il faut donc agir dans les premières minutes.

Lors d’un appel au SAMU pour un arrêt cardiaque, après déclenchement des secours professionnels, l’alerte est lancée sur l’application SAUV Life. Tous les citoyens géolocalisés à 10 minutes à pieds de la victime vont recevoir un message et, après acceptation, être guidés pour se rendre sur les lieux ou pour aller chercher un défibrillateur.
Ils seront guidés par le SAMU pour effectuer les gestes en attendant l’arrivée des secours professionnels.

Fort de cette expérience, SAUV Life souhaitait aller plus loin en formant et en équipant de défibrillateur des citoyens qui pourront intervenir rapidement et poser le défibrillateur dès les premières minutes de prise en charge. C’est ainsi qu’a été créé le programme « Citoyen Santé ».
Engagée dans son programme « Sauver des Vies » depuis plus de dix ans, précurseur de l’installation de défibrillateurs dans les lieux publics, la Fondation CNP Assurances a renforcé son engagement citoyen sur cet axe pour former le plus grand nombre aux gestes de premiers secours.

Dans cette optique, elle poursuit sa collaboration avec l’association SAUV (Savoir Agir Face à l’Urgence Vécue), en soutenant le programme d’intérêt général « Citoyens Santé » aujourd’hui déployé à Angers.

Le centre 15 du CHU d’Angers, interlocuteur incontournable des citoyens sauveteurs
L’arrêt cardiaque survient. L’alerte est donnée. Les secours sont immédiatement déclenchés depuis le Centre 15 ou par les pompiers (18-112).

En Maine-et-Loire, 10 minutes en moyenne sont nécessaires au SAMU et aux pompiers pour arriver sur le lieu de prise en charge.

« Mais plus les manœuvres de réanimation sont débutées tôt, notamment les compressions thoraciques et si possible la défibrillation, meilleure est la survie du patient », rappelle le Pr Dominique Savary, chef du département de médecine d’urgences du CHU d’Angers.

Pour que ces gestes soient réalisés au plus vite, il revient aux assistants de régulation médicale (ARM) du Centre 15 du CHU :

• de guider le témoin dans la réalisation des gestes de réanimation 
• de l’accompagner jusqu’à l’arrivée des secours professionnels et de déclencher un citoyen sauveteur Sauv Life, en soutien

Les citoyens sauveteurs dans la zone sont alertés et sollicités via l’application. Sauv Life. Si l’un d’entre eux se rend disponible en validant la demande d’intervention, le trajet lui est indiqué. À son arrivée, il se consacrera aux gestes de réanimation sur la victime.
Un 2e témoin Sauv Life peut être envoyé pour trouver, cette fois, un défibrillateur.

Etre équipé d’un défibrillateur : un gain de chance pour la victime

Le choc que peut délivrer ce défibrillateur permet de faire repartir les cœurs qui sont en fibrillation (d’où son nom).

Un accompagnement bienveillant des assistants de régulation médicale
Si l’application Sauv Life guide le citoyen sauveteur pour se rendre sur place, ce dernier est rappelé par le centre 15. Il sera guidé sur les gestes à effectuer Un système de visio permet en effet à l’ARM ou au médecin régulateur de voir la victime et d’échanger en direct avec le citoyen sur place.
« L’accompagnement des témoins sera toujours bienveillant et positif et passera par une posture et des paroles d’encouragement, quoi qu’il arrive », précise le Pr Dominique Savary.

La chaine de secours de l’arrêt cardiaque

• reconnaissance de l’arrêt cardiaque,
• appel des centres de secours,
• massage précoce,
•  défibrillation précoce,
• soins spécialisés par des professionnels,
• soins avancés de réanimation par les patients récupérés,
• sortie de réanimation avec un suivi psychologique pour les patients qui s’en sont sortis.

« On peut faire encore mieux »

En Maine-et-Loire, en 2019, 30 % seulement de réanimations cardio-pulmonaires étaient débutées avant l’arrivée des secours. Depuis la mise en place de Sauv Life en décembre 2020, dans le département, 8 points ont été gagnés (38 %).
« Il est certain que l’on peut faire encore mieux. Le lancement de ce programme Citoyen santé va participer à sensibiliser la population à l’importance de ces premiers gestes de secours », souligne le Pr Savary.

Maine-et-Loire : Sauv life en chiffres

• 11 300 inscrits (630 000 en France)
• 450 alertes lancées depuis décembre 2020 dont 77 ont donné lieu à des interventions de citoyens sauveteurs
• 6 cœurs sont repartis

Le CHU d’Angers, expert de la prise en charge de l’arrêt cardiaque
Si les compressions thoraciques permettent de faire circuler le sang, et d’oxygéner l’organisme, « il est important de rappeler l’importance de la ventilation en cas d’arrêt cardiaque ». Avec cette difficulté : la nécessité de trouver le juste milieu dans la ventilation pour maintenir l’efficacité des compressions thoraciques.

Les équipes hospitalières de Haute-Savoie puis d’Angers, sous la responsabilité du Pr Dominique Savary, ont développé et breveté des respirateurs d’urgence dédiés à l’arrêt cardiaque. Comprimer le thorax pour faire circuler le sang est important mais lui apporter de l’oxygène grâce à ce respirateur qui favorise cette circulation permet davantage de survie. Tous les SMUR du Maine-et-Loire en sont dotés.

Les équipes hospitalières travaillent à l’amélioration continue de cet appareil au regard des retours d’expérience et des connaissances acquises.

Le Centre de formation aux soins d’urgences (CESU) du CHU d’Angers est également un acteur essentiel de cette chaine de secours puisqu’il lui revient de former les professionnels de santé du département à la prise en charge de l’arrêt cardiaque.