Mois pour agir contre les violences sexistes et sexuelles

Christelle LARDEUX-COIFFARD, Première adjointe au maire d’Angers, Adjointe aux Solidarités actives et aux Droits des Femmes

« En France, une femme sur deux déclare avoir déjà subi une violence sexuelle. Derrière ce chiffre glaçant, une réalité implacable : les violences sexistes et sexuelles ne sont pas des faits isolés. Elles peuvent toucher chacun d’entre nous que ce soit en tant que victime, proche ou témoin.

La lutte contre ces violences est une priorité de notre action depuis 2014. Nous ne pouvons pas regarder ces violences avec fatalisme, elles exigent une mobilisation collective et déterminée. Ensemble, nous devons travailler à les exclure non seulement de l’espace public, mais aussi des sphères les plus intimes du quotidien.

La ville d’Angers est pleinement consciente du rôle qu’elle doit jouer dans cette lutte. Tout au long de l’année, elle se mobilise aux côtés de ses partenaires pour agir efficacement contre les violences sexistes et sexuelles et sensibiliser l’ensemble de la population à cet enjeu crucial. En adoptant notamment la « Feuille de route : Égalité entre les Femmes et les Hommes et lutte contre les violences sexistes et sexuelles », la municipalité a inscrit la prévention et la lutte contre ces violences comme une priorité absolue. Le Mois pour agir contre les violences sexistes et sexuelles est un temps fort de cet engagement et fédère 22 partenaires autour de la ville.

La diversité des formes que prennent ces violences ainsi que la multitude des environnements où elles se manifestent rendent leur prévention et leur prise en charge particulièrement complexes. Pour sa troisième édition, le Mois pour agir met donc l’accent sur la diversité des violences sexistes et sexuelles. Grand public, professionnels, acteurs associatifs, jeunes… A travers sa programmation variée, le Mois pour agir permettra à chacun de prendre conscience et de se sensibiliser à l’ensemble des violences sexistes et sexuelles.

Le Mois pour agir fait également le choix de proposer des actions à destination de publics spécifiques, comme les enfants et adolescents. En intervenant auprès d’eux dès leur plus jeune âge nous attaquons le sexisme à la racine et encourageons une culture de l’égalité qu’ils porteront et défendront une fois adultes. Au-delà de la sensibilisation, il est essentiel de leur donner les outils pour agir face aux violences sexistes et sexuelles dont ils pourraient être victimes ou témoins. »

Jeanne BEHRE-ROBINSON, Adjointe au maire d’Angers en charge de la Sécurité et de la prévention

« La lutte contre les violences sexistes et sexuelles est un combat au quotidien. S’il est essentiel d’être aux côtés des victimes, encore faut-il les identifier pour agir efficacement. Trop souvent encore, les victimes de violences conjugales ou sexuelles ne dénoncent pas les violences qu’elles subissent. Sentiment de honte et de culpabilité, méconnaissance des dispositifs d’aide et d’accompagnement, manque d’information sur leurs droits sont autant de raisons à ce silence… Certaines victimes ne réalisent parfois même pas qu’elles subissent des violences sexistes et sexuelles tant dans certains foyers la violence est quotidienne et banalisée.

Nous avons tous un rôle à jouer. En tant qu’élus, il est impératif de condamner sans réserve tous les actes de violences sexistes et sexuelles et de sensibiliser l’ensemble de la population à ces enjeux.

C’est pour lutter contre la banalisation de ces violences et aider à la prise de conscience des victimes que la ville d’Angers lance une campagne de sensibilisation innovante, visant des publics parfois éloignés des communications traditionnelles.

En novembre 2024, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles se mènera aussi dans les boulangeries, commerce de proximité et du quotidien pour de nombreux habitants. Dans le cadre du Mois pour agir contre les violences sexistes et sexuelles, 100 000 baguettes de pain seront vendues dans un emballage floqué d’un violentomètre et de contacts d’urgence à destination des victimes de violences conjugales. Le violentomètre est un outil de lutte contre la banalisation de ces violences en établissant très clairement, au moyen d’une échelle graduée, les faits qui relèvent des violences intrafamiliales et pour lesquels la victime doit demander de l’aide.

Il est indispensable d'offrir un accompagnement solide aux victimes pour les aider à sortir de la violence. Cela nécessite une coopération étroite entre tous les acteurs, institutionnels comme associatifs, impliqués dans l’accompagnement des victimes. A ce titre, Angers Loire Métropole a été à l’origine de la signature d’un Contrat local de mobilisation et de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, initié en 2021 et renouvelé en 2024. Au-delà de travailler à une prise en charge collective des victimes de violences sexistes et sexuelles, ce contrat renforce la coordination et l’harmonisation des pratiques des acteurs locaux en matière de prévention et de formation. La lutte s’organise. »